La dysgraphie chez l'Enfant surdoué

11/08/2021

Il est aujourd'hui admis que bien des EIP connaissent des troubles liés à leur surdouement. Outre ceux liés au comportement tels que l'inhibition, l'isolement, la souffrance et la phobie scolaire, ils peuvent également présenter des troubles tels que : la dysgraphie, les troubles de la coordination motrice et l'hyperactivité.

Je viens sur le sujet du premier d'entre eux, que bien des parents connaissent et qui pose souvent problème lors de la scolarité élémentaire, la dysgraphie.

Qu'est ce que la Dysgraphie me direz vous ?

La dysgraphie est un problème d'écriture dans lequel les enfants ne parviennent pas à organiser et à coordonner leur écriture, ce qui la rend difficilement compréhensible. Ce trouble concerne environ 10 % des enfants, et surtout des garçons, c'est là un point que je peux confirmer !

La dysgraphie peut concerner les enfants qui débutent dans l'écriture, mais elle peut également faire son apparition à n'importe quel âge.

Le système graphomoteur repose ainsi :

1)-Choix de la lettre,

2)-Forme de la lettre,

3)-Initiation motrice et ajustement musculaire, (ses doigts peuvent êtres crochus en tenant son stylo),

4- Organisation spatiale, direction, taille et organisation des traits.

Les difficultés graphiques qui apparaissent sont en réalité souvent dues à une contraction musculaire exagérée (crampe infantile), liée à des perturbations d'origine émotionnelle. Nos petits zèbres peuvent rencontrer une souffrance émotionnelle, due à l'incompréhension, (souvent vus comme des extra-terrestres). Les manifestations cliniques en sont une écriture lente, fatigante, non conforme aux possibilités de tenue instrumentale habituelle de l'enfant de cet âge ou une écriture illisible, trop lente gênant la scolarité. Qui déjà peut dans certain cas décourager l'enfant surdoué d'aller à l'école, car malheureusement la dysgraphie peut ne pas en elle-même etre « gênante » ! L'enfant peut l'être également !!

Revenons à la définition de la dysgraphie :

Tremblement, lettres mal formées, micrographie, répugnance à l'écrit, mauvais alignement, problèmes d'espaces entre les mots sont les critères habituels qui permettent de poser le diagnostic de dysgraphie. Les signaux d'alerte à prendre en compte sont les suivants :

  • Mauvaise organisation de la page souvent avec des ratures,
  • Impression de travail négligé du coup la feuille devient sale,
  • Lignes non suivies, ondulants
  • Erreurs de forme et de proportions des lettres et de l'écriture,
  • Espaces non respectés, écriture entre les lignes et non sur la ligne,
  • Maladresse du tracé, écriture non droite, montante ou descendante,
  • Manque de fluidité,
  • Lenteur supérieure à celle de la population générale. Ce qui n'empêche en rien l'enfant de comprendre et d'enrichir son travail.
  • Troubles du tonus, ébauche de crampe, troubles de dominance latérale sont fréquemment associés à la dysgraphie chez l'enfant.

Il existe plusieurs "types "d'enfants souffrant de dysgraphie :

  • Les Enfants « lents précis » : écriture lisible, enfant appliqué mais trop lent (s'ils vont assez vite, cabossage et tremblements se retrouvent)
  • Les Enfants « raides » : impression de tension de l'écriture, tracé régulier mais crispé voir anguleux.
  • Les Enfants « mous » : tracé petit et arrondi, peu précis, atrophié et irrégulier, lignes ondulantes, page négligée,
  • Les Enfants « impulsifs » : manque de contrôle du mouvement, écriture courante, page négligée, lignes ondulantes, la précipitation prend le dessus à la qualité,
  • Les Enfants « maladroits » : formes lourdes, mal proportionnées, multiples retouches, désordre et confusion dans la page.

LA REEDUCATION DE LA DYSGRAPHIE

Elle peut selon les cas être :

  1. Tracés glissés, Guirlandes : sur tableau puis feuille, de grand à petit,
  2. Relaxation
  3. Tâches de calligraphie,
  4.  Rééducation des lettres : rythme, verbalisation,

Rééducation sur des prises d'outil scripteur, correction posture, inclinaison et maintien de la feuille,

Déliement des doigts : pâte à modeler, car l'enfant peut tellement se crisper sur son stylo qu'il peut avoir de fortes crampes musculaires au niveau des doigts. Et jouer à la pate à modeler fait beaucoup de bien.

Les difficultés graphiques sont fréquentes chez les EIP. Elles servent souvent à justifier un refus d'accord pour un saut de classe, nécessaire par ailleurs. Leur prise en compte dès le plus jeune âge est donc recommandée.

En tant que maman d'Enfant Précoce, je peux dire que la dysgraphie est bien souvent causée par le perfectionnisme, la peur de l'échec, le stress .... de l'enfant précoce, du moins c'est mon avis mais je ne suis pas professionnelle dans ce domaine. 

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